La discrimination envers les
femmes passe nécessairement par une discrimination envers les hommes. En
faisant quelques recherches sur le congé paternité, nous pouvons relever
quelques chiffres qui incitent à la réflexion :
- 76%
des français veulent rendre le congé paternité obligatoire (le congé paternité
est entré en vigueur en France en 2002 et est d’une durée de 11 jours
calendaires consécutifs à prendre dans les
4 mois suivant la naissance ou
l’adoption de l’enfant)
- 70%
des français sont favorables à un allongement de sa durée
- Chez les cadres masculins, nous remarquons une corrélation positive entre le nombre d’enfants
et le degré de responsabilité
- Le taux d’activité des femmes est de 70% après le premier enfant et
seulement de 30% après le troisième
En somme, malgré une demande de la part des pères,
l’implication de ces derniers reste faible et contribue à renforcer le
plafond de verre pour les femmes et l’escalator de verre pour les hommes. Première conclusion : il n’y a pas besoin de contraindre mais un
besoin de permettre aux hommes de prendre leur congé paternité.
Favoriser la prise d’un congé de
paternité à ses collaborateurs permet de déstigmatiser l’image de la "femme
maternelle" et de mettre plutôt en avant l’image de parentalité qui incombe à
toutes personne désirant avoir des enfants.
Pour instaurer une telle mesure
dans une entreprise, il faut intervenir sur trois axes :
- - Culture d’entreprise managériale
- - L’organisation et les conditions de travail
- - Communication et sensibilisation
Demain, l’enfant ne doit plus
être considéré comme un handicap dans une entreprise. Il doit au contraire permettre
de réduire les discriminations faites aux femmes dans les entreprises et d’améliorer
la performance globale des entreprises.
Résumé d’une étude menée dans le cadre d’un concours organisé par Studyka sur l’égalité professionnelle
à laquelle a participé Sébastien Hébert, Flora Gabrielli, Ninon Galice et
Benoît Lalour.